L’histoire de la Suzuki GS commence en 1976, marquant un tournant majeur pour le constructeur japonais. Jusque-là spécialisé dans les moteurs 2-temps, Suzuki fait son entrée dans l’ère du 4-temps avec la GS400. Ce bicylindre parallèle de 400 cm3 à deux soupapes par cylindre ouvre la voie à une nouvelle gamme qui va révolutionner l’industrie de la moto.
Mais c’est surtout avec la GS750, présentée la même année, que Suzuki frappe un grand coup. Ce quatre cylindres en ligne de 750 cm3 à double arbre à cames propulse la marque dans la cour des grands. Avec ses 63 chevaux, la GS750 s’impose d’emblée comme une référence, louée pour sa tenue de route franche et sa vivacité. Elle se démarque de ses rivales comme la Honda CB750 ou la Kawasaki 900 Z1.
Une gamme qui s’étoffe rapidement
Fort de ce succès, Suzuki va rapidement décliner sa gamme GS dans différentes cylindrées. On voit ainsi apparaître des GS550 et GS1000 dès 1977, suivies d’une GS850 en 1978. La marque propose même des versions à transmission par cardan comme les GS850G et GS1000G, destinées aux grands routiers.
Cette diversité permet à Suzuki de répondre à tous les besoins des motards, des débutants aux plus expérimentés. La fiabilité légendaire des moteurs GS contribue largement au succès de la gamme. Qu’en pensez-vous, ces Suzuki GS ont-elles marqué vos débuts à moto ?
La 750 : le coup d’éclat qui changea l’industrie
Si la GS400 a ouvert la voie, c’est bien la GS750 qui a véritablement propulsé Suzuki au rang de constructeur majeur. Avec son quatre cylindres en ligne à double arbre à cames, cette moto s’est imposée comme une référence en termes de performances et de fiabilité.
Dès sa sortie, la GS750 impressionne par sa polyvalence. Capable de tenir tête aux sportives sur circuit tout en offrant un confort appréciable sur route, elle incarne le concept de la moto « universelle » japonaise. Sa tenue de route précise et sa maniabilité en font rapidement la coqueluche des motards et de la presse spécialisée.
Des succès en compétition qui forgent la légende
Les qualités de la GS750 ne tardent pas à s’illustrer en compétition. Dès 1978, une GS1000 préparée par Yoshimura remporte la prestigieuse course de Daytona ainsi que les 8 Heures de Suzuka. Ces victoires en endurance démontrent la robustesse exceptionnelle du moteur GS.
En Europe, la GS1000 s’impose dans le championnat Formula TT en 1980 et 1981, ancêtre du Superbike. Ces succès en course contribuent à forger la réputation de fiabilité et de performance des Suzuki GS. Avez-vous eu l’occasion de piloter une de ces légendaires GS750 ou GS1000 ?
Les évolutions technologiques qui ont marqué la GS
Au fil des années, Suzuki n’a cessé de faire évoluer sa gamme GS pour rester à la pointe de la technologie. L’une des innovations majeures fut l’introduction de la culasse à 4 soupapes par cylindre avec la technologie TSCC (Twin-Swirl Combustion Chamber) en 1980. Les GS deviennent alors GSX, gagnant en performance et en efficacité.
Cette évolution se poursuit en 1983 avec la GSX750ES, première Suzuki routière à adopter un monoamortisseur arrière. Elle innove également avec un freinage à trois disques, une jauge à essence et un indicateur de rapport engagé. Ces améliorations constantes permettent à Suzuki de maintenir sa gamme GS/GSX au top niveau face à une concurrence de plus en plus féroce.
Le SACS : une innovation majeure
En 1985, Suzuki frappe un grand coup avec l’introduction du système SACS (Suzuki Advanced Cooling System) sur la nouvelle GSX-R750. Ce refroidissement mixte air/huile permet d’obtenir les avantages du refroidissement liquide tout en conservant la compacité d’un moteur refroidi par air. Une innovation qui va marquer durablement l’histoire de la marque.
Le moteur SACS s’avère extrêmement robuste et performant, capable de développer jusqu’à 130 chevaux en configuration course. Il équipera par la suite de nombreux modèles de la gamme, dont les célèbres Bandit. Que pensez-vous de cette technologie SACS ? La considérez-vous comme une vraie innovation ou un simple effet marketing ?
La GS en compétition : une domination incontestée
Si les Suzuki GS se sont imposées comme des références sur route, elles ont également brillé en compétition. Dès 1978, une GS1000 préparée par Yoshimura remporte la prestigieuse course de Daytona et les 8 Heures de Suzuka. Ces victoires en endurance démontrent la fiabilité exceptionnelle du moteur GS.
En Europe, la GS1000 s’illustre dans le championnat Formula TT, ancêtre du Superbike, remportant le titre en 1980 et 1981. Ces succès en course contribuent à forger la réputation de performance et de robustesse des Suzuki GS auprès du grand public.
L’avènement de la GSX-R
L’apogée de la lignée GS en compétition arrive en 1985 avec le lancement de la GSX-R750. Cette moto révolutionnaire, directement dérivée de la course, domine rapidement les circuits du monde entier. Son moteur SACS et son cadre en aluminium en font une arme redoutable entre les mains des pilotes de talent.
La GSX-R750 remporte notamment les 24 Heures du Mans dès sa première année de commercialisation, en 1985. Elle s’impose ensuite dans de nombreux championnats nationaux et internationaux, consolidant la réputation de Suzuki comme constructeur de motos de course performantes. Avez-vous des souvenirs de courses mythiques remportées par des Suzuki GS ou GSX-R ?
La GS pour tous : une gamme accessible et variée
L’un des grands atouts de la gamme GS fut sa capacité à s’adapter à tous les types de motards. Des petites cylindrées aux gros cubes, Suzuki a su proposer des modèles pour tous les goûts et tous les budgets. La GS125, par exemple, a permis à de nombreux jeunes pilotes de faire leurs premiers tours de roue en toute confiance.
À l’autre bout du spectre, on trouve des modèles comme la GS1000, véritable routière grand tourisme capable d’avaler les kilomètres sans fatigue. Entre les deux, une multitude de versions (400, 500, 550, 750, 850…) offrent un choix quasi illimité aux motards en quête de la monture idéale.
Des déclinaisons pour tous les usages
Suzuki a également décliné sa gamme GS pour répondre à des usages spécifiques. On trouve ainsi des versions custom comme la GS450L, des modèles plus sportifs comme la GSX750S Katana, ou encore des routières équipées pour les longs trajets comme la GS850G à transmission par cardan.
Cette diversité a permis à la gamme GS de toucher un large public, contribuant grandement à son succès commercial. Quelle était votre GS préférée ? Aviez-vous un modèle particulier qui vous faisait rêver à l’époque ?
La GS aujourd’hui : un héritage vivant
Bien que la gamme GS originale ait cessé sa production, son héritage reste bien vivant chez Suzuki. On retrouve notamment son ADN dans la lignée des GSX-S, des roadsters modernes qui perpétuent l’esprit polyvalent et performant des anciennes GS.
La GSX-S750, par exemple, reprend le concept d’une moto accessible et performante, capable de satisfaire aussi bien les débutants que les pilotes expérimentés. Son moteur dérivé de la GSX-R750 offre des sensations sportives tout en restant docile pour un usage quotidien.
Un engouement croissant chez les collectionneurs
Parallèlement, on observe un intérêt grandissant pour les modèles GS vintage chez les collectionneurs et les amateurs de motos classiques. Des modèles comme la GS1000 ou la GSX750S Katana atteignent aujourd’hui des cotes impressionnantes sur le marché de l’occasion.
Ce regain d’intérêt témoigne de l’impact durable qu’ont eu ces motos sur l’histoire du deux-roues. Possédez-vous une ancienne GS ? Quels souvenirs gardez-vous de ces modèles emblématiques ?
Conclusion : la Suzuki GS, bien plus qu’une moto
L’histoire de la Suzuki GS est indissociable de l’évolution de la moto moderne. De ses débuts révolutionnaires en 1976 à son héritage encore présent aujourd’hui, cette gamme a marqué des générations de motards par sa polyvalence, sa fiabilité et ses performances.
Plus qu’une simple série de modèles, la GS incarne une philosophie de la moto : accessible, performante et capable de s’adapter à tous les usages. Elle a joué un rôle crucial dans l’établissement de Suzuki comme l’un des grands noms de l’industrie motocycliste.
Alors que nous célébrons l’histoire de la GS, il est fascinant de voir comment son esprit perdure dans les modèles actuels de Suzuki. La GSX-S750 A2, par exemple, perpétue cet héritage en offrant aux jeunes pilotes une moto à la fois puissante et facile à maîtriser. Quelle est selon vous la plus grande contribution de la gamme GS à l’histoire de la moto ?