La Suzuki GSF 400 Bandit fait partie de ces motos qui ont marqué leur époque. Lancée au début des années 90, cette petite cylindrée au look racé a rapidement conquis le cœur des motards, en particulier des jeunes permis. Mais comment est née cette icône des années 90 ? Plongeons dans l’histoire de ce roadster mythique.
Aux origines de la Bandit
C’est au Salon de Cologne en 1994 que Suzuki dévoile la première Bandit 600. Mais la petite sœur de 400 cm3 existait déjà depuis quelques années, réservée au marché japonais. Ce modèle plus compact va rapidement séduire par son agilité et son moteur rageur.
La Bandit 400 reprend la recette qui fera le succès de la gamme : un moteur 4 cylindres en ligne issu des sportives GSX-R, mais retravaillé pour offrir plus de couple à bas régime. Le tout dans une partie-cycle simple mais efficace, avec un cadre tubulaire en acier.
Un roadster taillé pour la ville
Avec son poids plume d’à peine 170 kg tous pleins faits, la Bandit 400 se révèle extrêmement maniable en milieu urbain. Sa selle basse et son guidon relevé offrent une position naturelle, idéale pour se faufiler dans le trafic.
Son moteur de 398 cm3 développe 59 chevaux, largement suffisant pour s’amuser sans prendre de risques. La montée en régime est linéaire, avec un caractère qui s’affirme au-delà de 8000 tr/min. De quoi procurer de belles sensations sans atteindre des vitesses déraisonnables.
Au guidon : une moto facile et joueuse
J’ai eu la chance d’essayer une Bandit 400 bien entretenue, et je dois dire que j’ai été bluffé par son comportement. Dès les premiers tours de roue, on est surpris par sa légèreté et son agilité. La direction précise permet de placer la moto au millimètre dans les virages.
Le freinage, assuré par un simple disque à l’avant, se montre efficace sans être brutal. Idéal pour les débutants qui veulent apprendre en douceur. Le moteur quant à lui délivre sa puissance de façon progressive, sans à-coups. On peut jouer du sélecteur pour le maintenir dans sa zone de couple, ou profiter de son élasticité en restant sur le même rapport.
Un confort surprenant pour un roadster
Malgré des suspensions basiques, la Bandit 400 offre un bon compromis confort/tenue de route. La selle basse permet de poser facilement les pieds au sol, un atout pour les petits gabarits. En duo c’est plus limité, mais pour de courts trajets ça passe.
Seule la protection contre le vent fait défaut sur longs parcours. Mais après tout, ce n’est pas vraiment la vocation première de ce roadster urbain. Et puis, ça fait partie du charme de la conduite « cheveux au vent » !
Entretien : des points de vigilance
Si la Bandit 400 se montre globalement fiable, quelques points méritent une attention particulière :
- Le réglage des carburateurs est délicat et nécessite un bon mécano
- La distribution est à réviser tous les 40 000 km environ
- L’amortisseur arrière d’origine fatigue vite, prévoir un adaptable
- Surveiller la corrosion, notamment au niveau du réservoir
Avec un entretien rigoureux, ces petites Bandit peuvent afficher facilement plus de 100 000 km au compteur. C’est d’ailleurs un critère à vérifier lors de l’achat d’une occasion : une moto bien suivie vaut mieux qu’un exemplaire peu roulé mais négligé.
Budget : raisonnable mais pas donné
Niveau budget, comptez entre 1500€ et 3000€ pour un modèle en bon état. Les pièces restent abordables, mais certains éléments spécifiques comme les carénages peuvent être difficiles à trouver.
Côté consommation, la Bandit 400 se montre raisonnable avec une moyenne de 5,5L/100km. L’assurance est également abordable pour cette petite cylindrée. De quoi rouler sans se ruiner !
Une moto qui a marqué son époque
Avec son look intemporel et ses qualités routières, la Suzuki GSF 400 Bandit a conquis toute une génération de motards. Elle incarne parfaitement l’esprit des roadsters des années 90 : des motos simples, légères et amusantes à piloter.
Aujourd’hui, la Bandit 400 est devenue un youngtimer recherché. Les exemplaires en bon état se font rares et les prix ont tendance à grimper. Une belle revanche pour cette « petite » cylindrée longtemps snobée par les puristes.
L’héritage de la Bandit
Le succès de la Bandit 400 a ouvert la voie à toute une gamme, avec les célèbres versions 600 et 1200 cm3. Ces modèles plus puissants ont connu un immense succès commercial dans les années 2000.
Aujourd’hui, l’esprit de la Bandit perdure à travers la gamme GSX-S de Suzuki. Ces roadsters modernes reprennent la recette qui a fait le succès de leur aïeule : un moteur performant dans une partie-cycle efficace. Preuve que le concept imaginé il y a 30 ans reste d’actualité !
Le mot de la fin
La Suzuki GSF 400 Bandit mérite amplement son statut de moto culte. Facile à prendre en main, joueuse et polyvalente, elle incarne parfaitement l’esprit roadster. Une monture idéale pour débuter ou redécouvrir le plaisir d’une conduite simple.
Alors, que pensez-vous de cette petite Bandit ? Avez-vous eu la chance d’en piloter une ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ! Et si vous cherchez une moto vintage fun et abordable, la Bandit 400 mérite clairement le détour.