Yamaha 350 RDLC | la bombe à eau !

La Yamaha 350 RDLC reste gravée dans la mémoire des motards comme une véritable icône des années 80. Cette « bombe à eau » a marqué son époque par ses performances impressionnantes et son look agressif qui faisait tourner les têtes. Mais qu’est-ce qui rendait cette moto si spéciale ? Plongeons dans l’histoire de cette machine mythique.

Une révolution technique

La RDLC, pour « Race Derived Liquid Cooled », se démarquait par son refroidissement liquide – une vraie innovation pour l’époque sur une moto sportive de moyenne cylindrée. Son moteur deux temps de 350cc délivrait une puissance phénoménale pour son gabarit, propulsant la bécane à plus de 180 km/h. De quoi faire pâlir bon nombre de grosses cylindrées !

Avec son cadre en tubes d’acier et sa fourche conventionnelle, la RDLC restait simple dans sa conception. Mais c’est justement cette mécanique minimaliste qui faisait son charme. Pas de fioritures inutiles, juste l’essentiel pour des sensations pures. Et quel son ! Le rugissement caractéristique de son échappement évoquait une nuée de guêpes en colère.

Une star de la piste

La RDLC s’est rapidement imposée en compétition, notamment dans la fameuse Coupe Yamaha Gauloises. Cette formule de promotion a révélé de nombreux talents et offert un spectacle inoubliable aux spectateurs. Les duels acharnés entre pilotes avides de victoire ont forgé la légende de la RDLC.

Mais la Yamaha n’était pas seule sur ce créneau. Elle devait faire face à une concurrence féroce, en particulier la Suzuki RG 350 Gamma. Les aficionados se disputent encore pour savoir laquelle était la plus performante. Et vous, quel camp auriez-vous choisi ?

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L’entretien : le talon d’Achille ?

Posséder une RDLC n’était pas de tout repos. Son moteur deux temps gourmand en huile et son refroidissement liquide demandaient une attention constante. La pompe à eau était notamment un point faible bien connu. Heureusement, des kits de réparation sont aujourd’hui disponibles pour les passionnés qui souhaitent restaurer ces beautés vintage.

Voici quelques éléments essentiels pour l’entretien d’une RDLC :

  • Vérification régulière du niveau de liquide de refroidissement
  • Remplacement fréquent des bougies
  • Graissage soigneux de la chaîne
  • Contrôle de l’usure des freins à tambour (ou à disque selon les modèles)

La cote de la RDLC aujourd’hui

Les amateurs de motos vintage se l’arrachent ! Une RDLC en bon état peut facilement atteindre 5000 à 8000 euros sur le marché de l’occasion. Les exemplaires parfaitement restaurés dépassent même parfois les 10 000 euros. Une sacrée progression pour une moto qui coûtait environ 20 000 francs neuve à l’époque.

Mais attention aux arnaques ! Beaucoup de RDLC ont été malmenées ou bricolées au fil des ans. Avant d’acheter, assurez-vous de l’authenticité et de l’état mécanique de la moto. Un contrôle par un spécialiste est vivement recommandé.

Pourquoi acheter une RDLC aujourd’hui ?

Posséder une RDLC, c’est s’offrir un morceau d’histoire de la moto. C’est aussi redécouvrir des sensations brutes que les motos modernes, bardées d’électronique, ne procurent plus. Le vrombissement du moteur deux temps, les vibrations, l’odeur caractéristique… tout un univers sensoriel à explorer !

Mais soyons honnêtes : la RDLC n’est pas une moto pour tous les jours. Elle demande de l’attention, un certain savoir-faire mécanique et une bonne dose de passion. C’est un jouet pour le week-end, pour se faire plaisir sur les petites routes sinueuses.

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Les alternatives à la RDLC

Si la RDLC vous fait rêver mais que son prix ou son entretien vous refroidit, d’autres motos deux temps de la même époque méritent le détour :

Modèle Cylindrée Particularités
Suzuki RG 350 Gamma 350cc La rivale directe de la RDLC
Kawasaki KR1-S 250cc Plus petite mais très performante
Honda NS400R 400cc Inspirée des motos de Grand Prix

La communauté RDLC : une grande famille

Acheter une RDLC, c’est aussi rejoindre une communauté de passionnés. De nombreux clubs et forums sont dédiés à cette moto légendaire. C’est l’occasion de partager ses expériences, d’échanger des conseils techniques et de participer à des rassemblements.

Certains propriétaires organisent même des sorties groupées, histoire de faire vrombir leurs belles à l’unisson. Imaginez le spectacle (et le bruit) d’un peloton de RDLC lancées à pleine vitesse ! Ça vous tenterait ?

Témoignage d’un ancien propriétaire

« J’ai eu ma RDLC pendant mes études. Pas la plus économique, c’est sûr, mais quelles sensations ! Je me souviens encore du bruit de guêpe en colère quand on ouvrait les gaz. Aujourd’hui, j’hésite à en racheter une. La cote grimpe et ça devient un vrai placement. Mais je crains de ne plus avoir les réflexes pour dompter ce petit missile ! »

Conclusion : La RDLC, plus qu’une moto

La Yamaha 350 RDLC n’est pas qu’une simple moto. C’est un mythe, un concentré d’émotions, le souvenir d’une époque où la performance primait sur tout le reste. Certes, elle n’a pas le confort ni la fiabilité des motos modernes. Mais elle possède une âme, un caractère que beaucoup regrettent sur les machines actuelles.

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Alors, prêt à succomber au charme de cette bombe à eau ? Attention, c’est un virus qui se transmet facilement… et dont on ne guérit jamais vraiment ! Et vous, quelle est votre expérience avec les motos deux temps ? Partagez vos souvenirs dans les commentaires !