La Triumph Bonneville T140 occupe une place à part dans l’histoire de la moto. Véritable légende sur deux roues, ce modèle emblématique a su traverser les décennies tout en conservant son charme inimitable. Plongeons dans l’univers fascinant de cette moto mythique qui fait encore vibrer les passionnés aujourd’hui.
Aux origines de la légende
L’histoire de la Bonneville débute en 1959, lorsque Triumph dévoile la T120, un bicylindre de 650 cm3 capable d’atteindre les 190 km/h grâce à son double carburateur. Le nom « Bonneville » est un hommage aux records de vitesse établis par la marque sur le lac salé de Bonneville dans l’Utah. Dès ses débuts, la Bonnie s’impose comme une référence en termes de performances et de style.
La T140, lancée en 1973, marque une évolution majeure avec son moteur porté à 750 cm3. Elle conserve cependant l’essence même de la Bonneville : un bicylindre parallèle au caractère affirmé, une ligne classique et élégante, et des performances enthousiasmantes pour l’époque. Qu’en pensez-vous, la T140 a-t-elle réussi à perpétuer l’esprit de la Bonneville originelle ?
Une mécanique au charme british
Le cœur de la T140 est son moteur bicylindre parallèle de 750 cm3. Ce bloc à l’architecture traditionnelle offre un couple généreux dès les bas régimes. Les vibrations, caractéristiques des twins britanniques, font partie intégrante de l’expérience. Elles rappellent au pilote qu’il chevauche une véritable machine, pas un vulgaire électroménager sur deux roues !
La boîte 5 vitesses, bien qu’un peu rugueuse, s’accorde parfaitement au caractère du moteur. Le freinage, assuré par un simple disque à l’avant et un tambour à l’arrière, demande certes de l’anticipation mais reste dans l’esprit de l’époque. Après tout, piloter une Bonneville, c’est avant tout une question de sensations, pas de performances pures.
Un style intemporel
La ligne de la T140 incarne à merveille le style classique britannique. Son long réservoir effilé, sa selle plate et son guidon relevé lui confèrent une silhouette racée. Les chromes abondants sur le réservoir, les garde-boue et les échappements ajoutent une touche de sophistication très « british ».
Au fil des années, la T140 a connu diverses évolutions esthétiques, avec notamment l’apparition de versions customisées comme la célèbre « Silver Jubilee » en 1977. Mais dans l’ensemble, Triumph a su préserver l’essence stylistique de la Bonneville, contribuant à forger son statut d’icône. Êtes-vous plutôt adepte du look épuré des premiers modèles ou des versions plus travaillées des dernières années de production ?
Une légende sur la route
Enfourcher une Bonneville T140, c’est vivre une expérience unique. Le vrombissement caractéristique du bicylindre résonne comme une douce musique aux oreilles des amateurs. En ville, la moto se faufile avec agilité grâce à son poids contenu. Sur routes sinueuses, elle dévoile tout son potentiel, offrant un mélange grisant de sensations mécaniques et de performances honorables.
Bien sûr, comparée aux machines modernes, la T140 peut sembler rustique. Mais c’est justement ce qui fait son charme ! Elle demande à son pilote de s’adapter, de composer avec ses particularités. En retour, elle offre un plaisir de conduite brut et authentique que peu de motos contemporaines peuvent égaler.
L’héritage de la Bonneville T140
Bien que la production de la T140 ait cessé en 1983 avec la fermeture de l’usine Meriden, son influence perdure. La renaissance de Triumph dans les années 1990 s’est largement appuyée sur l’héritage de la Bonneville. Les modèles modernes, comme la Bonneville T120, s’inspirent directement de la lignée des T140 tout en intégrant les technologies actuelles.
Aujourd’hui, les Bonneville T140 d’origine sont très recherchées par les collectionneurs. Elles représentent un morceau d’histoire de la moto britannique et continuent de faire rêver les passionnés. Leur cote ne cesse d’ailleurs de grimper, preuve s’il en est de leur statut légendaire.
Restaurer une Bonneville T140 : un projet passionnant
Pour les amateurs de mécanique, restaurer une Bonneville T140 est souvent un rêve. C’est l’occasion de plonger dans l’univers fascinant de la mécanique britannique classique. Le processus de restauration peut être long et parfois complexe, mais le résultat en vaut la peine.
Voici quelques conseils pour ceux qui se lanceraient dans l’aventure :
- Investissez dans de bons outils, notamment des clés en pouces
- Procurez-vous un manuel d’atelier d’origine
- Prenez le temps de vous familiariser avec les particularités techniques de la moto
- N’hésitez pas à faire appel à des spécialistes pour les travaux délicats
- Soyez patient et méticuleux, la qualité du résultat en dépend
Avez-vous déjà restauré une moto classique ? Si oui, quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Conclusion : pourquoi la Bonneville T140 reste-t-elle si populaire ?
Plus de 40 ans après sa sortie, la Triumph Bonneville T140 continue de fasciner les amateurs de motos classiques. Son mélange unique de style intemporel, de sensations mécaniques et d’histoire en fait bien plus qu’une simple moto. C’est un véritable objet de passion, le témoin d’une époque révolue de l’industrie motocycliste britannique.
Certes, elle n’est pas parfaite. Ses vibrations peuvent fatiguer sur long trajet, son freinage demande de l’anticipation et son entretien nécessite quelques connaissances techniques. Mais ces « défauts » font partie intégrante de son charme. Piloter une Bonneville T140, c’est accepter de faire un bond dans le temps, de redécouvrir le plaisir brut de la moto.
Alors, seriez-vous prêt à troquer votre moto moderne contre une bonne vieille Bonneville ? La légende britannique a encore de beaux jours devant elle !