Test et histoire : Laverda 1000 RGS

La Laverda 1000 RGS fait partie de ces motos mythiques qui ont marqué l’histoire du deux-roues. Lancée en 1983, cette moto classique italienne incarne l’esprit sportif et innovant de la marque Laverda. Plongeons dans l’univers fascinant de cette machine d’exception.

Aux origines de la Laverda 1000 RGS

La RGS est l’héritière des modèles 1000 et 1200 qui ont fait la renommée de Laverda dans les années 70. Son moteur trois cylindres de 981 cm3 développe la bagatelle de 95 chevaux, offrant des performances époustouflantes pour l’époque. Avec sa ligne racée et son caractère sportif, la RGS se positionne comme une véritable GT italienne sur deux roues.

Mais saviez-vous que Laverda fabriquait à l’origine des machines agricoles ? C’est Francesco Laverda qui décida de se lancer dans la production de motos après la Seconde Guerre mondiale. Un pari osé qui s’avéra payant, la marque devenant rapidement un fleuron de l’industrie moto italienne.

Une machine pensée pour les passionnés

Au guidon de la 1000 RGS, on découvre une moto à la fois sportive et confortable. Son moteur trois pattes offre un couple généreux et une sonorité envoûtante. Stable à haute vitesse grâce à son long empattement, elle se montre également à l’aise sur les routes sinueuses.

L’ergonomie a été particulièrement soignée, avec une selle confortable et une position de conduite naturelle. De quoi avaler les kilomètres sans fatigue excessive. Qu’en pensez-vous, chers lecteurs ? Cette combinaison de sportivité et de confort vous semble-t-elle idéale pour une moto GT ?

Dans les entrailles de la bête italienne

Un moteur trois cylindres d’exception

Le cœur de la RGS, c’est son moteur trois cylindres en ligne. Cette architecture peu commune offre un équilibre intéressant entre les performances d’un quatre cylindres et le caractère d’un bicylindre. Avec ses 981 cm3, il développe 95 chevaux à 7800 tr/min pour un couple de 8,7 mkg à 5800 tr/min.

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La transmission finale se fait par chaîne, assurant une transmission directe de la puissance à la roue arrière. Le freinage est assuré par deux disques à l’avant et un simple disque à l’arrière, offrant une puissance de décélération à la hauteur des performances.

Un châssis à la hauteur

Le cadre tubulaire en acier assure une rigidité exemplaire, gage de stabilité à haute vitesse. La fourche télescopique et le double amortisseur arrière offrent un bon compromis entre confort et tenue de route sportive.

Avec son réservoir de 22 litres, la RGS offre une autonomie appréciable pour les longues virées. Son poids de 230 kg à sec en fait une machine imposante, mais étonnamment maniable une fois lancée.

La Laverda 1000 RGS à l’épreuve de la route

Des sensations pures

Au démarrage, le trois cylindres s’ébroue dans une sonorité rauque et métallique caractéristique. Les vibrations sont présentes mais jamais désagréables, participant au charme de la machine. Une fois lancée, la RGS révèle son caractère sportif avec des accélérations franches et une vitesse de pointe dépassant allègrement les 200 km/h.

Dans les virages, la stabilité est au rendez-vous malgré un poids conséquent. La position de conduite permet de bien sentir la moto et de la placer avec précision. Le freinage, sans être ultra-mordant, se montre efficace et endurant.

Une GT à l’italienne

Sur longs trajets, la RGS dévoile ses qualités de GT. La protection aérodynamique correcte et le confort global permettent d’enchaîner les kilomètres sans fatigue excessive. Le moteur, souple à bas régime, sait se montrer rageur quand on le sollicite.

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Seule ombre au tableau, une consommation un peu élevée, surtout à allure soutenue. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour les sensations offertes ? Qu’en pensez-vous ?

Une moto de collection prisée

La cote de la Laverda 1000 RGS

Aujourd’hui, la RGS est devenue une moto de collection recherchée. Les prix varient généralement entre 8000 et 15000 euros selon l’état. Les modèles les plus prisés sont ceux en état d’origine, avec un historique connu.

La rareté relative du modèle (moins de 2800 exemplaires produits) et son statut de « dernière vraie Laverda » en font un investissement intéressant pour les collectionneurs. Certains exemplaires ayant appartenu à des personnalités peuvent atteindre des sommes plus élevées.

L’entretien, un point crucial

Posséder une Laverda 1000 RGS nécessite quelques précautions. Les pièces spécifiques peuvent être difficiles à trouver, bien que des réseaux de passionnés existent. Il est recommandé de confier l’entretien à un spécialiste connaissant bien la marque.

Heureusement, la fiabilité globale est bonne pour une moto de cette époque. Avec un entretien régulier, une RGS peut encore procurer de belles sensations à son propriétaire tout en prenant de la valeur.

Conclusion : Pourquoi la Laverda 1000 RGS reste unique ?

La Laverda 1000 RGS incarne l’âge d’or des sportives italiennes. Son moteur trois cylindres atypique, ses performances élevées et son style inimitable en font une moto à part dans l’histoire du deux-roues. Elle représente aussi le chant du cygne d’une marque prestigieuse qui n’a pas su se réinventer.

Pour les passionnés, posséder une RGS, c’est détenir un morceau d’histoire vivante de la moto. C’est aussi l’assurance de sensations pures, loin des assistances électroniques modernes. Une expérience brute qui rappelle l’essence même de la moto.

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Et vous, chers lecteurs, que pensez-vous de cette légende italienne ? Seriez-vous prêts à vous offrir ce bout d’histoire sur deux roues ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires !