Les moteurs PureTech ont mauvaise réputation, mais certains d’entre eux méritent qu’on s’y intéresse de plus près. Contrairement aux idées reçues, tous les blocs PureTech ne sont pas synonymes de pannes récurrentes. Découvrons ensemble les 5 motorisations les plus fiables de cette gamme, leurs spécificités et les modèles qui en bénéficient.
Le 1.6 PureTech 180 ch se distingue comme la motorisation la plus sûre du catalogue Stellantis. Développé initialement avec BMW sous l’appellation 1.6 THP, ce quatre-cylindres a bénéficié d’améliorations constantes depuis son lancement.
Ce moteur équipe notamment les Peugeot 3008, 5008, 508, ainsi que les DS7 Crossback et Citroën C5 Aircross. Sa chaîne de distribution remplace la problématique courroie humide des trois-cylindres, éliminant ainsi les risques de délitement prématuré.
Pourquoi ce moteur est-il si fiable ?
L’architecture quatre-cylindres offre un équilibre naturel supérieur, réduisant les vibrations et le bruit. Les témoignages de propriétaires font état de problèmes principalement liés à l’électronique plutôt qu’à la mécanique elle-même.
Toujours associé à la boîte automatique EAT8 d’origine Aisin, ce groupe motopropulseur délivre des performances satisfaisantes avec un agrément de conduite appréciable.
Le 1.6 PureTech 225 ch : puissance et sérénité
Version haut de gamme du 1.6, le PureTech 225 ch conserve tous les avantages de fiabilité de son petit frère tout en offrant des performances plus élevées. On le retrouve sur la Peugeot 308 GT de deuxième génération, les DS 4, DS 7 et DS 9.
Cette déclinaison permet d’éviter les compromis souvent nécessaires avec les versions sportives plus radicales. La 308 GT 225 constitue ainsi une excellente alternative aux GTI pour ceux recherchant performance et discrétion.
Avantages du quatre-cylindres face au trois-cylindres
Le couple plus élevé et la cylindrée supérieure permettent de mieux gérer le poids des véhicules familiaux chargés. L’absence de courroie humide élimine les risques de consommation d’huile excessive et de voyant moteur intempestif.
Le 1.2 PureTech fiabilisé (versions récentes)
Les 1.2 PureTech produits à partir de 2021 bénéficient d’améliorations substantielles. Stellantis a progressivement corrigé les défauts de jeunesse qui ont terni la réputation de ce trois-cylindres.
Les versions récentes de la Peugeot 208 II et du 2008 intègrent une courroie sèche améliorée ou une courroie humide renforcée selon les millésimes. Ces évolutions réduisent considérablement les risques de défaillance prématurée.
Reconnaître les versions améliorées
Les modèles produits après 2021 présentent généralement moins de problèmes. Un entretien rigoureux avec une huile 0W30 adaptée et des vidanges respectées reste cependant indispensable pour préserver la longévité.
Le 1.6 THP 165 ch : l’ancêtre fiabilisé
Prédécesseur du 1.6 PureTech, le 1.6 THP 165 ch des Peugeot 3008 phase 2 (2018-2022) constitue un choix judicieux. Les problèmes de chaîne de distribution des premières versions ont été largement corrigés sur ces millésimes.
Ce moteur offre un bon compromis entre performances et consommation, avec une fiabilité désormais éprouvée sur les versions tardives de sa carrière.
Le 1.2 PureTech 82/110 ch optimisé
Les versions les moins puissantes du 1.2 PureTech, notamment le 82 et 110 ch, subissent moins de contraintes mécaniques. Équipant principalement la Citroën C3 III restylée, ces motorisations sollicitent moins intensément la courroie humide.
Bien qu’encore sujettes aux problèmes inhérents à cette technologie, ces versions présentent statistiquement moins de défaillances que leurs homologues plus puissantes.
Surveillance et entretien préventif
Un contrôle régulier de la courroie et des capteurs permet d’anticiper les problèmes. Les symptômes précurseurs incluent les bruits de courroie, les pertes de puissance et l’allumage du voyant moteur.
Comment choisir son moteur PureTech en occasion ?
L’achat d’un véhicule équipé d’un moteur PureTech nécessite quelques précautions. Les versions 1.6 restent les plus sûres, mais leur rareté sur le marché de l’occasion complique les recherches.
Un Peugeot 3008 1.6 PureTech 180 avec moins de 80 000 km se négocie autour de 20 000 € chez un professionnel. Les DS7 Crossback et Peugeot 508 offrent des tarifs similaires malgré leur positionnement plus haut de gamme.
Points de vigilance à l’achat
Vérifiez systématiquement l’historique d’entretien et l’état de la distribution. Les véhicules récents ne sont pas immunisés contre les défauts, comme en témoigne un cas récent sur DS 7 de 2022 avec seulement 74 000 km.
La vignette Crit’Air 1 de ces motorisations essence garantit l’accès aux zones à faibles émissions, un avantage non négligeable face aux restrictions croissantes.
Verdict : faut-il éviter tous les PureTech ?
La réponse est clairement non. Si les premières versions du 1.2 PureTech ont effectivement posé problème, les évolutions récentes et surtout les motorisations 1.6 offrent une fiabilité satisfaisante.
Le 1.6 PureTech 180/225 ch demeure le meilleur choix possible dans la gamme actuelle de Stellantis. Sa réputation injustement ternie par l’appellation PureTech en fait même une opportunité sur le marché de l’occasion.
Pour les budgets plus serrés, les versions récentes du 1.2 PureTech peuvent convenir à condition d’accepter un entretien plus rigoureux et des contrôles réguliers. L’essentiel réside dans le choix du bon millésime et d’un historique d’entretien irréprochable.