Les moteurs HDI ont révolutionné le diesel chez PSA, mais certains modèles ont connu des déboires techniques. Voici un tour d’horizon des 5 moteurs HDI les plus problématiques, à fuir si vous tenez à votre portefeuille et votre tranquillité.
Le 1.6 HDI DV6TED4 (2004-2011) : le champion des pannes
Ce petit diesel a équipé de nombreux modèles Peugeot et Citroën, mais s’est rapidement taillé une réputation sulfureuse. Son principal défaut ? Une courroie de distribution cachée qui peut lâcher sans prévenir et détruire le moteur. Ajoutez à cela des injecteurs fragiles et un turbo capricieux, et vous obtenez la recette parfaite pour des factures salées.
Les symptômes à surveiller : claquements moteur, fumée bleue à l’échappement, perte de puissance. Si vous entendez un bruit de cliquetis métallique, fuyez : la courroie est sans doute en train de rendre l’âme !
Le 2.0 HDI DW10TD (2001-2006) : gare au volant moteur
Ce 2 litres qui équipait notamment les 307 et 406 souffre d’un défaut majeur : un volant moteur bi-masse qui a tendance à se fissurer prématurément. Résultat ? Des vibrations au ralenti, des difficultés de passage de vitesses, et une facture qui peut dépasser les 2000€. Sans parler des injecteurs Bosch qui montrent aussi des signes de faiblesse.
Un conseil ? Évitez les modèles ayant dépassé les 150 000 km, surtout s’ils n’ont pas d’historique d’entretien clair. Le remplacement préventif du volant bi-masse peut vous éviter bien des soucis.
Le 1.4 HDI DV4TD (2001-2010) : sous-dimensionné et fragile
Ce petit diesel qui motorisait les 206 et C3 souffre d’un problème de conception : il est tout simplement trop faible pour les véhicules qu’il équipe. Conséquence ? Une usure prématurée de nombreux composants, notamment l’embrayage et le turbo. Sans parler d’une consommation d’huile parfois excessive.
Les mécaniciens le surnomment « le moteur épuisé » tant il peine à atteindre des kilométrages honorables. Si vous cherchez une citadine diesel, privilégiez plutôt les versions 1.6 HDI plus récentes et robustes.
Le 2.2 HDI DW12TED4 (2006-2012) : la complexité qui coûte cher
Ce gros diesel qui équipait les haut de gamme PSA (407, C5) brille par ses performances, mais aussi par ses factures d’entretien astronomiques. Sa distribution complexe nécessite des outils spécifiques, tandis que son circuit de refroidissement capricieux peut entraîner des casses de joint de culasse onéreuses.
Ajoutez à cela un FAP fragile et des injecteurs piézo-électriques hors de prix, et vous obtenez un cocktail explosif pour votre porte-monnaie. À moins d’avoir un budget conséquent pour l’entretien, passez votre chemin !
Le 1.5 BlueHDI (2014-présent) : les défauts de jeunesse
Dernier-né de la gamme HDI, ce moteur souffre encore de quelques problèmes de mise au point. Le système AdBlue pose notamment des soucis, avec des injecteurs qui se bouchent et un réservoir qui peut fuir. Sans parler des démarrages parfois laborieux par grand froid.
Les versions post-2020 semblent avoir corrigé ces défauts, mais la prudence reste de mise sur les premiers millésimes. Si vous optez pour ce moteur, privilégiez les exemplaires récents avec un historique d’entretien irréprochable.
Quels sont les moteurs HDI fiables à privilégier ?
Fort heureusement, tous les HDI ne sont pas à fuir ! Certains modèles se distinguent par leur robustesse et leur longévité. Voici deux références à considérer si vous cherchez un diesel PSA fiable :
Le 2.0 HDI DW10F (2011-présent) : la maturité technique
Évolution aboutie du 2.0 HDI, ce moteur corrige la plupart des défauts de ses prédécesseurs. Son injection optimisée et son turbo renforcé lui confèrent une fiabilité exemplaire. De nombreux exemplaires dépassent allègrement les 300 000 km sans souci majeur.
Seul bémol : une sensibilité persistante à la qualité du carburant. L’utilisation régulière d’un additif nettoyant est recommandée pour préserver les injecteurs sur le long terme.
Le 1.6 HDI DV6FD (2014-présent) : le petit diesel enfin fiable
Successeur du catastrophique DV6TED4, ce moteur marque un net progrès en termes de fiabilité. Exit la courroie cachée, place à une véritable chaîne de distribution. Les injecteurs et le turbo sont également plus robustes, tandis que le FAP bénéficie d’une stratégie de régénération améliorée.
Ce moteur offre un excellent compromis entre performances, sobriété et fiabilité. Avec un entretien rigoureux, il peut aisément dépasser les 250 000 km sans souci majeur.
Conseils pour choisir et entretenir un moteur HDI
Que vous optiez pour un modèle récent ou plus ancien, voici quelques recommandations pour maximiser la longévité de votre HDI :
- Privilégiez les véhicules avec un historique d’entretien complet et transparent
- Évitez les modèles ayant subi des modifications (reprogrammation, etc.)
- Respectez scrupuleusement les intervalles de vidange (tous les 15 000 km maximum)
- Utilisez uniquement l’huile préconisée par le constructeur
- Effectuez régulièrement des trajets longs pour régénérer le FAP
- Surveillez le niveau d’AdBlue sur les modèles récents
Enfin, n’hésitez pas à faire inspecter régulièrement votre véhicule par un spécialiste. Un diagnostic précoce peut vous éviter bien des désagréments et prolonger significativement la durée de vie de votre moteur HDI.
Que pensez-vous de ces conseils ? Avez-vous déjà eu des expériences, bonnes ou mauvaises, avec un moteur HDI ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires !
À propos de l’auteur
Cet article a été rédigé par Jean Dupont, mécanicien spécialisé dans les moteurs diesel depuis plus de 20 ans. Fort de son expérience chez plusieurs constructeurs français, il partage régulièrement ses conseils et analyses sur les moteurs HDI.