Les moteurs TSI (Turbocharged Stratified Injection) développés par le groupe Volkswagen sont réputés pour leurs performances et leur sobriété. Cependant, certaines générations ont connu des problèmes récurrents qui en font des moteurs à éviter. Examinons les versions les plus problématiques et leurs défauts.
Le 1.4 TSI Twincharger : le pire des moteurs TSI
Produit entre 2006 et 2012, le 1.4 TSI Twincharger (codes moteur BLG et CAVD) est sans conteste le moteur TSI le moins fiable. Il cumule plusieurs défauts majeurs :
- Chaîne de distribution fragile qui s’étire prématurément
- Pistons cassants
- Turbocompresseur peu endurant
- Consommation d’huile excessive
Ces problèmes peuvent engendrer des réparations très coûteuses, dépassant parfois 5000€. Si vous cherchez une Volkswagen Golf ou Touran de ces années, fuyez ce moteur comme la peste !
Les 1.8 et 2.0 TSI de première génération
Les moteurs 1.8 et 2.0 TSI EA888 Gen1 et Gen2 produits entre 2008 et 2012 souffrent également de défauts chroniques :
- Usure anormale des segments racleurs
- Consommation d’huile pouvant atteindre 1L/1000km
- Calaminage des soupapes d’admission
Ces problèmes touchent notamment les Golf GTI et Scirocco de l’époque. Bien que moins catastrophiques que le 1.4 TSI, ces moteurs restent à éviter pour un achat serein.
Le 1.2 TSI : des débuts difficiles
Les premiers 1.2 TSI EA111 (2009-2014) n’ont pas été épargnés par les soucis :
- Chaîne de distribution fragile
- Pompe à eau défectueuse
- Consommation d’huile élevée
Heureusement, Volkswagen a corrigé ces défauts sur les versions suivantes. Le 1.2 TSI EA211 post-2014 est nettement plus fiable.
Comment repérer un moteur TSI à problèmes ?
Avant d’acheter un véhicule équipé d’un moteur TSI, quelques vérifications s’imposent :
- Écoutez la chaîne de distribution à froid : un cliquetis peut indiquer un étirement
- Contrôlez la consommation d’huile : des appoints fréquents sont suspects
- Vérifiez l’état du turbo : sifflement ou manque de réactivité = danger
- Consultez l’historique d’entretien : vidanges régulières = bon signe
Ne vous fiez pas au kilométrage : certains moteurs TSI peuvent poser problème dès 60 000 km. Une inspection par un professionnel reste le meilleur moyen de détecter un moteur TSI à éviter.
Les moteurs TSI fiables : lesquels choisir ?
Fort heureusement, Volkswagen a su tirer les leçons de ses erreurs. Les moteurs TSI récents sont nettement plus fiables :
Le 1.0 TSI : le petit moteur qui monte
Introduit en 2015, le 3 cylindres 1.0 TSI fait preuve d’une fiabilité remarquable. Sa conception simplifiée et sa distribution par courroie « humide » en font un excellent choix, notamment sur les Polo et T-Roc.
Le 1.5 TSI EVO : la nouvelle référence
Successeur du 1.4 TSI, le 1.5 TSI EVO corrige la plupart des défauts de son prédécesseur. Après quelques soucis de jeunesse (à-coups à froid), ce moteur s’impose comme un bloc performant et endurant.
Le 2.0 TSI EA888 gen3 : puissance et fiabilité
La 3ème génération du 2.0 TSI a résolu les problèmes de consommation d’huile. Équipant les Golf GTI et R récentes, ce moteur allie performances et longévité. Des exemplaires dépassant les 200 000 km sans souci majeur sont courants.
Conclusion : rester vigilant mais ne pas généraliser
Si certains moteurs TSI sont effectivement à éviter, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les versions récentes offrent un excellent compromis entre performances et fiabilité. L’essentiel est de bien se renseigner avant l’achat et d’assurer un entretien rigoureux.
Et vous, quelle a été votre expérience avec les moteurs TSI ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaire !